Autrefois, le handicap consécutif à la tuberculose pulmonaire était triple : barrière sociale contre une maladie contagieuse, séquelles invalidantes avec réduction de l’oxygénation et souvent de la musculature, précautions désocialisantes contre la rechute. Depuis l’utilisation courante des antibiotiques, la tuberculose n’est plus source de handicap. En revanche, certaines bronchites chroniques aboutissent parfois à des insuffisances respiratoires chroniques qui représentent un handicap grave ; c’est aussi le cas de l’emphysème, de l’asthme et des pneumonies aiguës.
Le diabète peut être considéré comme un handicap en ce qu’il assujettit l’individu à un rythme de vie régulier, à un régime alimentaire strict, à la prise de médicaments indispensables, parfois à l’injection quotidienne d’insuline ; au surplus, le diabétique est un être qui se défend mal devant les agressions physiques, biologiques ou microbiennes.
L’hémophilie était dans la plupart des cas mortelle il n’y a pas si longtemps encore. On a aujourd’hui réussi à permettre aux enfants hémophiles d’occuper, à l’âge adulte, une place normale dans la société.
Les maladies cardiaques ne sont plus aussi invalidantes qu’autrefois, grâce aux progrès de la thérapeutique, qu’il s’agisse de prothèses synthétiques (valve, pace-maker ) ou organiques (greffe de vaisseaux, voire greffe du cœur).
Les affections rhumatismales chroniques ne sont pas toujours très bien jugulées par les thérapeutiques. C’est le cas de la polyarthrite chronique évolutive qui finit par restreindre l’activité tout autant qu’une atteinte motrice.